Scénographie de mon diplôme national supérieur d’expression plastique (DNSEP) à l’ISBA de Besançon (France).

On pourrait croire, à la découverte du titre, qu’il signifie Apocalypse. Mais en réalité il se traduit par Révélation en latin.
 Ce que je veux retranscrire ici, c’est bel et bien que ce qui nous paraît évident au premier abord, ce que l’on croit lire ou faire, peut en réalité être le fruit d’une manipulation.

Dans la continuité de mes recherches pour mon mémoire, axées sur la manipulation exercée sur nos vies par les visuels publicitaires avec et dans l’espace public, la partie graphique de mon diplôme se penche sur la dimension virtuelle de la publicité. En effet, depuis l’arrivée du Web et des smartphones, elle s’est infiltrée dans notre espace privé, en plus que l’espace public. L’information dévoilée quotidiennement par l’ensemble de la masse paraît n’avoir aucune influence sur nos vies. En réalité, c’est un gain énorme pour les publicitaires et les marques.

Les objets graphiques sont la retranscription matérielle de certains Dark Patterns utilisées dans les sites internet. Ils vous incitent à acheter ou à vous inscrire à des choses que vous ne vouliez pas faire. Ces Dark Patterns font partie de l’économie d’attention ; modèle économique qui considère que la seule chose qui a une valeur sur le Web est l’attention des internautes. Attention qui est quantifiée et qui produit des données.

Le processus de création a été mis en place en imaginant ces Dark Patterns comme agissant dans l’espace public, espace s’appliquant ici comme identique à la dimension virtuelle.

Ces objets s’adressent à tous les utilisateurs du Web. Ils tentent par le biais de la scénographie et du graphisme d’illustrer ces astuces, invisibles mais bien présentes. Une manière de devenir plus attentif et de lire l’ensemble des informations présentes sur une page et permettre de rester une personne libre de ses choix.

Type de projet : étudiant