1964 est mon mémoire de DNSEP réalisé à l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon (France).
L’espace public, ce lieu de vie partagé, ne cesse de se métamorphoser, s’étendant sans cesse dans notre quotidien. Sous l’influence des médias, il s’insinue dans l’intimité de chacun, tandis que le consumérisme croissant le privatise, remettant en question sa nature même. La prise de conscience collective grandit quant à la manipulation publicitaire, des ouvrages comme No Logo de Naomi Klein, Vie et mort de l’image de Régis Debray, ou encore La société du spectacle de Guy Debord en témoignent depuis des années.
Ma recherche s’efforce de comprendre les ramifications de ces stratégies et explore de nouvelles perspectives. Je m’intéresse particulièrement à l’impact des images disséminées dans la ville, à leur influence sur la géopolitique urbaine et sur l’architecture, ainsi qu’au système complexe de signes qui façonnent notre environnement et aux techniques marketing qui les sous-tendent. Cette étude révèlera l’émergence d’expressions artistiques et graphiques qui tentent de rendre compte de ces enjeux.
Nous constaterons qu’une multitude de mouvements se mobilisent aujourd’hui contre la pollution visuelle et ses conséquences. Dans ce monde où le temps c’est de l’argent et où l’espace urbain croule sous le poids des signes, comment pouvons-nous agir pour contrer les différentes formes de pouvoir qui nous asservissent ? Être libre, c’est résister aux dominants, c’est lutter contre l’oppression, c’est s’adapter et transformer nos conditions de vie, c’est transcender les contraintes de notre existence. Comment pouvons-nous perturber en silence les systèmes établis dans l’espace public pour mieux nous diriger ? Quelles sont les réponses des artistes et des graphistes ? Comment pouvons-nous nous affranchir du carcan imposé par la société marchande et ses conditionnements ?
Comme l’explique John Berger : «dans notre monde urbain, dans les rues où nous marchons, dans les bus que nous prenons, dans les magazines que nous lisons, sur les murs, sur les écrans, nous sommes entourés d’images d’un mode de vie alternatif.
On aimerait peut-être oublier ces images, mais brièvement nous les captons, et pour un instant elles stimulent notre imagination, par la mémoire ou l’anticipation ?».
Format : A5, 14,8 x 21 cm (format fermé)
Impression : jet d’encre
Type de projet : étudiant